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Dire adieu au défunt : cercueil ouvert ou fermé ?

Si les visites à cercueil ouvert sont moins fréquentes qu’auparavant, cela se fait toujours. De nombreuses familles choisissent d’exposer le défunt pour que les proches puissent le voir une dernière fois.
Quelles sont les possibilités pour les visites privées et les visites publiques ?

Plusieurs possibilités s’offrent aux familles. Le cercueil peut être ouvert pour les visites privées et publiques, ou ouvert seulement pour la famille proche puis fermé pour les visites publiques. Ou bien le cercueil peut rester fermé pour les visites privées et publiques, pour la famille et les amis. Dans tous les cas, c’est la famille qui choisit.

Comment choisir ?

Choisir entre cercueil ouvert ou cercueil fermé n’est pas toujours facile. Cela dépend notamment des convictions religieuses du défunt ou de sa famille. Dans la religion chrétienne orthodoxe par exemple, le cercueil reste ouvert, y compris pendant la cérémonie.
Le choix n’est pas toujours guidé par les coutumes religieuses. Il dépend aussi de l’état du corps, de la survenue attendue ou brutale de la mort, du lien proche ou non avec le défunt. Mais aussi des opinions, de la sensibilité et des émotions de chacun. Il n’y a pas de bon ou de mauvais choix, chaque famille doit se sentir libre, dans la limite des possibilités.
Voir le corps : est-ce traumatisant ?

La mort effraie. De nombreuses personnes craignent de voir le corps du défunt et d’en garder une image traumatisante et indélébile. Pourtant, des études en psychologie montrent que les visites à cercueil ouvert sont la plupart du temps bénéfiques pour la famille et les plus proches. Surtout quand le décès survient de manière soudaine ou inattendue.
Bien sûr c’est toujours impressionnant. Même si le corps est préparé pour être visible, pour paraître apaisé et atténuer le choc de la disparition de la vie, ce ne sera plus tout à fait la même personne. Il faut s’y préparer. Mais d’après les études, souvent les images s’estompent vite et ne restent pas traumatisantes.
Voir le mort une dernière fois, le toucher, l’embrasser, aide à prendre conscience de la réalité de la perte et à l’accepter. Cela aide à préparer le deuil, c’est la première étape. Pour les psychologues, dire adieu au visage de l’être cher est très important.

Quand le mort n’est pas visible

Parfois, lorsqu’une personne décède à la suite d’une longue maladie, d’une mort violente ou d’un accident, son apparence ne peut pas être restaurée convenablement. Dans ce cas, l’agent des pompes funèbres prévient la famille. Le défunt serait difficile à reconnaître et voir le corps risquerait d’être traumatisant. Pour pouvoir tout de même lui dire adieu, on peut alors exposer des photos et des objets ayant appartenu au défunt pour aider à se le représenter.
Faut-il préserver les enfants de la vue du corps ?

À la disparition d’un proche, nombreux sont les parents qui se posent la question : est-ce une bonne idée ou non d’emmener les enfants ? D’après les psychologues, beaucoup d’enfants (ou d’enfants devenus adultes) souffrent de ne pas avoir pu dire adieu au mort, et beaucoup d’autres ont été au contraire choqués par une vision traumatisante du mort… Par contre, les enfants qui ont été bien accompagnés et qui ont pu en parler se sentent heureux d’avoir pu voir une dernière fois l’être cher.

Souvent, l’enfant a envie de dire au revoir à la personne disparue. Quelques conseils dans ce cas : parlez-en avec lui, expliquez-lui que la personne ne sera plus tout à fait la même. Laissez-lui du temps pour s’y préparer, pour qu’il puisse poser des questions. Rassurez-le et proposez-lui par exemple d’apporter un objet ou un dessin pour l’être cher.

Mais attention, la détresse des parents est souvent communicative ! Dans ces moments douloureux, on n’est pas toujours capable de rassurer l’enfant ni de répondre sereinement aux questions qu’il posera. Mieux vaut parfois choisir un accompagnant adulte moins affecté par la perte : un ami ou pourquoi pas un voisin, plus détaché et plus à même de rassurer l’enfant. L’expérience sera plus sereine pour l’enfant et lui permettra de préparer, lui aussi, son deuil.