Généralement préparées par des entreprises de pompes funèbres, les cérémonies changent selon les croyances et la religion du décédé. Cérémonie catholique, ou laïque ou alors selon le rituel musulman, nous vous expliquons tout.
Cérémonie laïque
Ce moment, celui des adieux, revêt une importance capitale pour les proches du défunt. C’est une étape incontournable dans le processus de deuil. En conformité avec les croyances du défunt, vous aurez à choisir entre deux formes de cérémonies : la cérémonie religieuse ou alors laïque, qu’on nomme aussi civile.
Cette cérémonie convient parfaitement aux personnes qui ne souhaitent pas inclure des aspects religieux. Elle sera par conséquent focalisée sur le souvenir du disparu. La famille peut y prononcer des petits discours ou lire des poèmes afin d’honorer la mémoire du défunt.
En général organisé par des opérateurs funéraires, elle demeure une étape essentielle dans le travail de deuil de la famille. Il y a même quelques maîtres de cérémonie qui sont devenus des experts dans la préparation des cérémonies civiles afin de les personnaliser davantage. Diffuser de la musique, raconter des petites anecdotes, mettre en avant les passions du disparu, ses qualités : tout est envisageable. Quant au prix de la cérémonie civile, il varie selon les prestations choisies par les proches.
Elle peut s’organiser dans une salle spécialement réservée dans un crématorium ou un funérarium. La famille pourra aussi spécifier ses attentes directement avec le conseiller funéraire qui va l’aider à préparer le meilleur hommage possible au décédé grâce particulièrement à un ensemble de textes parfaitement approprié.
Cérémonie religieuse
Comme il y a quatre religions essentielles en France, la cérémonie se fera en fonction du rite pratiqué. En voici un descriptif :
Le rite catholique
C’est le culte le plus pratiqué en France. L’enterrement est privilégié aux dépens de l’incinération même si celle-ci gagne du terrain et qu’elle est tolérée.
Après le décès, il est indispensable de contacter une église ou un presbytère afin de préparer avec le curé le programme de la cérémonie (lectures, prières, etc.)
L’inhumation est accomplie par l’entreprise de pompes funèbres désignée. C’est en général un moment plus intime qu’à l’église : les proches y viennent pour rendre leurs derniers hommages au disparu. Étant la dernière étape de l’enterrement, c’est un moment d’une intense émotion.
Le rite musulman
L’enterrement doit se faire dans les 24 heures suivant la mort. Dans les rites funèbres musulmans, l’incinération, le don d’organes ou encore la thanatopraxie ne sont pas tolérés.
Le corps du défunt sera lavé 3 fois, essuyé puis tourné vers La Mecque. Le disparu, enveloppé dans un linceul, est transporté de son foyer au cimetière par quatre hommes.
Les prières constituent un des piliers des cérémonies musulmanes. La « prière des morts », dites par l’imam, est émaillée par des glorifications d’Allah nommées « tekbir ».
Dans la tombe, le décédé est mis sur le côté droit, visage orienté vers la Ka’aba. Alors que dans les pays musulmans le corps est enterré directement en pleine terre, l’enterrement se fait obligatoirement dans un cercueil en France.
Les personnes de confession musulmane pourront demander le rapatriement du corps du défunt vers leur pays d’origine.
Les cérémonies protestantes
Elles sont connues par leur simplicité et leur austérité. Les familles disposent d’une grande liberté pour les préparer.
La cérémonie pourrait se dérouler après l’inhumation ou l’incinération et sans la présence du corps.
Elle se passe dans un temple et c’est le pasteur qui s’en chargera. Ce dernier a pour fonction d’accueillir les proches et de remémorer la vie du défunt. Il s’ensuit un florilège de prières pour consoler la famille endeuillée, la récitation d’un psaume et la bénédiction des vivants.
La cérémonie orthodoxe
Selon les cultes orthodoxes, la mort est un passage vers une vie nouvelle, une renaissance. Pour permettre à l’âme de retrouver sa pureté, l’ascension vers Dieu se prolonge durant quarante jours. L’enterrement se déroule le 3e jour après la mort, pour laisser à l’âme le temps de se débarrasser du corps. L’hommage au défunt se fera donc le 3e jour, le 9e et le 40e jour.
La crémation, le prélèvement d’organes et l’autopsie sont interdits dans les rites orthodoxes.
La tradition orthodoxe exige que l’on fasse croiser les bras du disparu sur sa poitrine.
Bougies, prières et fleurs gardent une extrême importance, car elles incarnent l’illumination et la floraison de l’âme dans le monde spirituel.
Le prêtre se charge de l’encensement du corps du disparu au moment où on le déposait dans le cercueil qu’on ne ferme pas selon l’usage dans les pays orthodoxes, à l’inverse des autres pays occidentaux, où il restera fermé en conformité avec les lois en application. Durant le dernier adieu, la famille dépose une poignée de terre sur le cercueil.
Les cérémonies juives
Les coutumes juives montrent en général une grande simplicité avec peu de fleurs et un cercueil austère.
L’enterrement est obligatoire et doit se dérouler le plus vite possible.
Le mort, enseveli d’un drap blanc, doit être lavé, purifié, on parle de ‘Tahara’ (purification).
Lors de l’enterrement, on fait descendre le cercueil durant la lecture du « Tsidouk Hadin ». Selon la coutume, les personnes qui sont là se nettoient les mains sans les essuyer quand ils quittent le cimetière. Cela aidera à rester en pensées avec le disparu.
Le deuil occupe une grande place dans le culte juif. Il s’accomplit en trois étapes tout au long de la première semaine qui suit l’inhumation (Chive’a »), les 30 jours (Chelochim ») et la première année (Chive’a).