frde

Parler du décès d’un proche avec son enfant s’avère extrêmement difficile, d’autant que l’adulte se trouve lui-même confronté à un deuil. Et pourtant, il faut bien gérer cette situation et être à côté de lui dans son deuil. Voyons ensemble, à travers cet article, comment aider un enfant à traverser ce moment douloureux.

Comment les enfants ressentent-ils la disparition d’un proche ?

Avant d’aborder le sujet de la mort avec un enfant, il faudrait essayer de comprendre comment celui-ci la ressent… Car la perception du monde par les enfants est tout à fait différente de celle des adultes, et va se développer à mesure qu’ils grandissent :

  • Jusqu’à ses 3 ans, le tout-petit enfant ne comprend pas ce qu’est la mort, mais il sera particulièrement troublé par la séparation, l’absence physique et par l’affliction de son entourage.
  • De 3 à 5-6 ans, l’enfant commence à se rendre compte de cet état exceptionnel sans pour autant comprendre le caractère durable de la mort ; il va assimiler cet état au sommeil, et commencera à demander des explications.
  • De 6 à 8 ans, l’enfant commence à saisir progressivement le caractère naturel et irréversible de la mort ; celle-ci peut être terrifiante et perçue comme un châtiment sur sa famille dont il serait responsable.
  • Dès 9 ans, sa conception de la mort va s’apparenter à celle de l’adulte, avec tout ce que cela engendre quand il y est confronté : il posera des questions sur sa propre mort et sur ce qui se passera après, anxieux, il vivra dans la crainte de perdre ses parents…

Parler de la mort avec un enfant

Si vous allez évoquer la question de la mort à un enfant, ou si vous allez lui annoncer la mort d’un proche, il vaut mieux lui dire toute la vérité et choisir pour le faire des mots simples, justes, calmes et rassurants. Lui mentir, ou se cacher derrière des euphémismes du type : « il s’est endormi », ne mettra pas l’enfant à l’abri et ne fera que nourrir plus tard son ressenti.

Il est vrai que l’accompagnement d’un enfant dans son deuil est une tâche plus difficile, voire plus compliquée surtout si l’adulte est lui-même confronté à la disparition de quelqu’un. Mais pour aider l’enfant à affronter son chagrin, il faut veiller à construire un dialogue avec lui, à trouver des réponses à ses questionnements et lui en poser, l’encourager à extérioriser ses sentiments à travers des dessins, des jeux, et à ne pas cacher sa douleur, sa peine.

Chacun vit le deuil à sa manière. Cela pourra prendre beaucoup de temps, même chez les enfants qui ne partagent cependant que peu de souvenirs et d’expériences avec le proche disparu et dont ils ne conserveront que des impressions évanescentes, fugaces. Prenez le temps nécessaire et retenez que les enfants sont terriblement empathiques, et qu’ils pourront, eux aussi, vous soutenir et vous réconforter…